Le Christ notre sauveur

Pour la préservation de la religion catholique romaine

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    SAINT MARCELLIN, PAPE ET MARTYR

    MARIE
    MARIE


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    Date d'inscription : 24/02/2022

    SAINT MARCELLIN, PAPE ET MARTYR Empty SAINT MARCELLIN, PAPE ET MARTYR

    Message par MARIE Mer 23 Mar - 10:09



    SAINT MARCELLIN, PAPE ET MARTYR
    295-30
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    SAINT MARCELLIN, PAPE ET MARTYR 1535170221 SAINT MARCELLIN, PAPE ET MARTYR 1535170221 Marcellin, romain d'origine, était fils de  Projectus. Il siégea huit ans, onze mois et trois
    jours, depuis la veille  des kalendes de  juillet (30 juin), sous le sixième consulat  de  Dioclétien
    et  celui  de  Constance  II   (295),  jusqu'au  neuvième  du   même  Dioclétien  et  le   huitième  de
    Maximien   (304);  époque   où  la  persécution  fut  si  grande,  qu'en  un  mois,  dix-sept  mille
    chrétiens de tout âge et de tout sexe furent égorgés dans les diverses provinces.
    Marcellin fut traîné à l'autel des faux dieux  pour y sacrifier  et y  offrir de  l'encens. Il le  
    fit;  mais  quelques  jours  après,  touché  de   repentir,  il  parut  de  nouveau  devant  Dioclétien,
    confessa  courageusement  la  foi  et  eut  la  tête  tranchée  avec  Claudius,  Cyrinus   et  Antonin.
    Pendant qu'on  le conduisait au supplice, le  bienheureux  Marcellin  conjura le prêtre  Marcel de
    ne pas céder aux  instances de l'empereur. Par ordre  de Dioclétien, les  corps des saints martyrs
    demeurèrent  trente-six  jours  sans sépulture,  au milieu du  forum, pour  effrayer  les  chrétiens
    par  ce lugubre  spectacle. Enfin le 7 des calendes de mai (26 avril 304), le  prêtre Marcel  vint
    pendant  la  nuit,  avec  les   autres   prêtres  et  les  diacres  de   Rome,  recueillir  ces  précieuses
    reliques. Elles  furent déposées au chant des hymnes dans  la catacombe de Priscille, sur la voie
    Salaria, dans le  cubiculum  que  le  Pontife, après sa  pénitence, avait désigné lui-même pour  le
    lieu de  sa sépulture, à côté  de  la  crypte  où reposait le corps de saint  Crescent. Marcellin, en
    trois ordinations, au mois  de décembre, avait imposé  les mains à quatre prêtres, deux diacres
    et cinq évêques destinés à diverses églises. Après lui, le siège demeura vacant deux mois.
    Ajoutons quelques mots à ce court  récit  de  la Chronique des Papes,  reproduite  par  le  
    Bréviaire  romain. L'Eglise n'eut  jamais  plus à souffrir  qu'à  cette  époque  terrible. L'édifice de
    l'idolâtrie, ruiné peu à peu par les  chrétiens et détruit dans quelques-unes de ses parties, était
    prêt  à  s'écrouler  sur  ses  fondements;  les  autels  profanes  manquaient  de   fleurs,  les
    hiérophantes,  de  victimes,  les aruspices  ne trouvaient  plus  dans  les  entrailles  les signes de
    l'avenir,  les  oracles  étaient  devenus  muets,  les magiciens,  impuissants.  Dans un tel  état  de
    choses,  il  semblait  que tous  les  dieux  des ténèbres tentaient  leurs  derniers  efforts contre  le
    Dieu de  la  lumière. Dioclétien, Maximien, Galérius et Maximin furent successivement les quatre
    chefs de cette entreprise infernale. Galérius, le plus furieux  de  tous, avait arraché à Dioclétien
    la  fatale  sentence  qui  ordonnait  cette persécution atroce, universelle, sans trêve,  sans pitié.
    Les  églises furent  abattues dans presque  toutes les  provinces  les  hommes,  les  femmes,  les
    vieillards, les enfants, les vierges, furent livrés aux  bourreaux; le  ciel se  peupla  de martyrs, et
    la  terre,  à  la  vue  d'un  tel  courage,  était  embrasée  de  tendresse  pour  le  christianisme.  On
    voulait détruire la religion de  Jésus  Christ, et toute cette fureur ne servait qu'à élever le trône
    de la foi sur les débris du paganisme.
    Les  Etats  soumis  à  Rome,  arrosés  du  sang  des  persécutés,  n'en  devinrent  que  plus
    féconds  en  rameaux chrétiens.  Les  tourments déchirèrent  les  corps  des martyrs; mais leurs
    âmes, embrassant fermement la  foi, restèrent  invulnérables et invincibles. Il y  eut cependant
    un  grand  nombre de  fidèles qui  se laissèrent  gagner  par  les  menaces et  les promesses des
    païens.  
    Or, Marcellin était évêque de Rome Urbain, le  pontife païen du Capitole, vint  le  trouver.
    La  discussion s'engagea  entre  eux sur  la  question de  savoir  si c'était un  grand crime
    de  brûler  de   l'encens  en  l'honneur  des  dieux.  «Votre  Christ,»  dit  Urbain,  «celui  que  vous
    prétendez le fils de  la  Vierge  Marie, ne  reçut-il point à  son berceau, l'or, l'encens et la myrrhe
    que lui présentaient les mages ?»
    Ces mages  croyaient  honorer  ainsi  celui  dont  vous avez  fait  votre Dieu et  dont  vous
    prêchez  la  résurrection.  Le  fait  de  brûler  de  l'encens  est  donc,  même  d'après  votre  propre
    croyance,  un   hommage   légitime   rendu  à   la  divinité.  L'évêque  Marcellin  lui  répondit  :  «Les
    mages  n'offraient  point  leur  encens  à  une  idole  vaine.  En   le  déposant  aux  pieds  de  Jésus
    Christ, ils manifestaient clairement qu'ils le reconnaissaient pour le Dieu unique et véritable.»
    –   «Voulez-vous,»  reprit Urbain, «venir  un de  ces jours aux  palais de  Dioclétien et Maximien,
    nos  invincibles   et  très  cléments  empereurs  ?  En   leur  présence,  je   répondrai  à   toutes  vos
    objections sur ce point.» Marcellin y consentit. Au jour fixé, qui était celui de  la  fête  païenne  de
    Vulcain, le  pontife du Capitole  dit à  l'évêque  : «Rédigeons chacun de notre côté nos raisons par
    écrit,  et nous les remettrons  aux empereurs.»  Ils le  firent,  et, quand  ils eurent  été  admis  à
    l'audience  des   très  sacrés  princes,  Marcellin,  l'évêque  de   Rome,  fidèle  à  sa   mission,  et
    confessant généreusement le  Christ avec intrépidité. «Pourquoi,» disait-il à Dioclétien, «semer
    l'univers de deuil et  de carnage, à propos du culte  superstitieux des idoles  ? Pourquoi forcer
    tous  les  hommes,  sous peine  de mort,  à  brûler  de l'encens  devant  des statues muettes  ?»
    Urbain  l'interrompit  en disant  : «Adressez-vous à  moi, je  suis  prêt à vous confondre. N'est-il
    pas  vrai  que,  sous  ce  terme  injurieux  de  vaines  idoles,  vous  comprenez  le  dieu  Jupiter  et
    l'invincible Hercule  eux-mêmes ? N'est-ce  pas  ainsi que  vous blasphémez  la majesté de  Jupiter,
    qui n'est autre  que le  ciel uni à la  terre  et aux  mers  dans son éternelle  alliance avec Saturne ?
    Vous êtes  pontife comme moi, pourquoi donc n'offrez-vous  pas, ainsi que moi, de l'encens à la
    majesté  divine  ?»  Dioclétien  prit  la  parole :  «Ne  poussez  point  cet  homme  à  bout»  dit-il  à
    Urbain.  «Rien  ne prouve  encore  qu'il  veuille  se  mettre en  rébellion  contre  ma  puissance  et
    contre  la majesté  des  dieux  immortels.»  Or,  Dioclétien  parlait  ainsi,  parce  que  Romanus  et
    Alexandre,  deux  de   ses  confidents,  lui  avaient  dit  :  «Si  vous  réussissez  par  la  douceur  à
    gagner  l'esprit  de  Marcellin,  toute la population de  Rome obéira  à  vos  édits et  consentira  à
    sacrifier aux dieux.»  S'adressant donc à l'évêque, Dioclétien lui dit : «Je reconnais ta  sagesse
    et ta prudence. Tu es peut-être  destiné à changer en une amitié  fidèle la haine  que je  portais
    jusqu'ici  au  nom   chrétien.  Viens,  et  que   le   peuple  soit  témoin  de  notre  réconciliation.»
    L'empereur  se rendit aussitôt au temple  de  Vesta  et d'Isis  il y  fit entrer  l'évêque, lequel était
    accompagné  de  trois  prêtres,  Urbain,  Castorius,  Juvénal  et  de  deux   diacres,  Caïus  et
    Innocent  : ceux-ci ne  voulurent pas franchir  le  seuil de l'édifice idolâtrique. Ils quittèrent sur-
    le-champ  l'évêque, et par conséquent ne virent rien de  ce  qui se  passa  depuis dans  le  temple.
    Ils  coururent  au  presbytérium,  réuni  au  Vatican,  près  de  l'ancien  palais  de  Néron,  et
    racontèrent  le fait. A  cette  nouvelle,  une foule de chrétiens, entre autres  quatre-vingt-quatre
    témoins coururent au  temple;  ils virent  Marcellin jeter  l'encens sur  le trépied  et recevoir  les
    félicitations de  l'empereur. Or, ces témoins, après avoir  déposé la somme  d'argent exigée  par
    la loi de tout accusateur, affirmèrent avoir vu Marcellin offrir de l'encens.
    Un synode se tint  à Sinuesse,  en Campanie,  dans la crypte de  Cléopâtre;  pénétré  de  
    douleur à  la  pensée de  sa  faute, Marcellin s'y présente  couvert d'un cilice. Un grand nombre  de
    témoins  furent  entendus  à  chaque  déposition  affirmative,  les  évêques  les  conjuraient  de
    songer à la  portée de leurs  paroles et ajoutaient : «Vous  entendez, Pontife, jugez maintenant,
    car vous ne  pouvez être absous  ni condamné que  par vous-même.» Marcellin siégeait à  la tête
    des évêques, car  il était tenu pour innocent tant qu'il ne  se serait pas  condamné  lui-même. Il
    prit donc la parole et dit d'une voix  distincte : «Je n'ai point sacrifié aux  dieux; j'ai seulement
    laissé  tomber  quelques grains d'encens sur  le trépied.»  Les évêques,  se levant  alors,  dirent
    aux témoins : «Nous n'avons plus  besoin de  vos attestations après celle qui vient de  sortir de
    la  bouche du Pontife.» Ils souscrivirent donc le  procès-verbal de la  séance, et l'évêque Quirinus
    dit à Marcellin : «Pontife universel, vous avez blessé tous les membres de  l'Eglise. Après dix-
    huit  ans d'un  sacerdoce  irréprochable  vous  avez cédé  à la  malice de Satan.»  A la  séance du
    lendemain,  l'évêque Cyriaque  dit  à  Marcellin  :  «Jugez  enfin  dans votre  propre  cause.  Nous
    attendons votre  sentence  pontificale.»  Le Pape, se prosternant alors  le front dans  la poussière,
    s'écria d'une  voix entrecoupée de sanglots: «J'ai péché devant Dieu et devant vous; je ne suis
    plus  digne  du  rang  sacerdotal;  je   me  suis   laissé   séduire  par  les   promesses  captieuses  de
    l'empereur  !»  Le  prêtre  Helciade  dit  :  «Il  est  justement  condamné par  sa  propre  sentence,
    c'est lui-même qui  a  prononcé  l'anathème qui le frappe, car  nul n'a  le droit de  condamner  le
    Pontife.  Le premier  siège  n'est jugé par  personne !»  Quand on souscrivit  le  procès-verbal de
    cette  séance,  Marcellin  le   premier  de   tous   signa   de  sa   main,  souscrivant  ainsi  sa  propre
    condamnation.
    Comme  saint  Pierre,  en  frappant  sa  poitrine,  il  avait  aussi  obtenu  de Dieu le pardon
    suprême. Revenu à  Rome, il alla trouver l'empereur et lui reprocha courageusement de l'avoir
    entraîné,  malgré  lui,  à  un  acte   si  énorme   d'impiété.  Pour  toute  réponse   l'empereur  le  fit
    décapiter. La légende dorée ajoute  que, pour se  punir  lui-même, il abdiqua, et qu'il fut réélu
    après cet acte de profonde humilité.
    ...
    tiré de : Les Petits Bollandistes; Vies des saints

      La date/heure actuelle est Ven 17 Mai - 0:13