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    Saint Mathieu -Évangile

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    Saint Mathieu -Évangile Empty Saint Mathieu -Évangile

    Message par Admin Jeu 24 Fév - 13:59



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    L'apôtre Matthieu, sa vie

    Le nom de Matthieu que l'on a traduit du grec Maththios ou Matthios, vient de l'hébreux Matt'yah, abréviation de Mattatyah, qui signifie don de Yahvé, comme Matthias, Mattathias et Matthan.

    On sait que saint Matthieu, auteur du premier évangile, est un des douze apôtres du Seigneur, qu'il est fils d'Alphée et porte d'abord le nom de Lévi.
    Ce serait Pierre et Paul qui le prièrent de mettre par écrit les paroles et les actes de Jésus dans un évangile vers l'an 60 ou 61.
    Pourtant c'est contesté par des historiens et exégètes qui prétendent eux qu'un juif en serait l'auteur qui aurait puisé ses sources chez Marc à l'époque de la révolte juive entre 66 et 72.

    Les récits de son appel par Jésus cités par d'autres évangélistes :


    Evangile selon saint Luc V 27-29 : « Et après cela il sortit, et il remarqua un publicain du nom de Lévi, assis au bureau du péage, et il lui dit : Suis-moi. Et, quittant tout, se levant, il le suivait. Et Lévi lui fit une grande réception dans sa maison. »

    Evangile selon saint Marc II 13-14 : « Et il sortit de nouveau le long de la mer. Et toute la foule venait vers lui, et il les enseignait. Et en passant, il vit Lévi, le [fils] d'Alphée, assis au bureau du péage. Et il lui dit : Suis-moi. Et se levant, il le suivit. »

    (Textes liturgiques :copyright: AELF, Paris)
      Lévi, fils d’Alphée, est un collecteur d’impôts c’est-à-dire publicain, travaillant pour les Romains ainsi que pour le péage du roi  Hérode-Agrippa. Aussi a-t-il été exclu de sa fonction lévitique d’enseignement de la Torah à la synagogue de Capharnaüm, par des pharisiens qui prétendent donner « la meilleure  expression pharisienne » de la Loi et de sa jurisprudence (Torah orale des pharisiens) et qui perçoivent l’impôt du Temple (ce qui corrompt leur pouvoir religieux).
      ____ Il est  donc vu comme un traître et un voleur par ces nouveaux tenants de la synagogue et ce d’autant plus qu’il perçoit un pourcentage de ce qu’il encaisse pour parer aux risques éventuels d’une non-rentrée de la part d’un contribuable : cela lui coûterait  très cher de la part des Romains si jamais il ne ramenait pas l’impôt tant attendu pour César.  C’est aussi une manière d’être payé en se payant, ce que l’état romain laisse faire. Il vit pour l’argent vu qu’il ne peut plus enseigner, étant non seulement haï par les pharisiens qui excitent les contribuables contre lui mais jugé impur religieusement.
      ____ Ainsi est-il exclu de la société et ses amis subissent le même sort. Il est considéré comme un pécheur et mis au rang des prostituées et des gens de mauvaise vie. Le publicain est vu comme quelqu’un  qui renie sa patrie et sa religion ; il n’a en fait renié ni l’une ni l’autre mais la « pensée unique » le condamne. Il peut perdre tous ses amis, sa propre famille et son droit d’entrée à la synagogue. Il est excommunié de sa communauté religieuse et il ne lui reste plus qu’à se faire des amis méprisés comme lui.

      Il ressemble à Zachée. Tous les deux sont remarqués, connus, appelés par Jésus, l’un depuis son arbre, l’autre depuis son bureau de taxes. L’un descend vite pour recevoir Celui qui veut être reçu, l’autre laisse tout pour Le suivre. Ces deux mal-aimés peuvent, pour une fois, recevoir ou suivre un prophète sans être rejetés, comme ces foules le font.
      ___Jésus fait la différence entre le pécheur et le péché, il connait bien leur vie, et bien plus, les sentiments cultivés par les bons juifs envers la classe des gens de mauvaise vie. Il emploiera souvent de tels exemples entre publicains et hommes religieux car une différence religieuse systématique entre les uns et les autres était entretenue par les intégristes-pharisiens qui autoproclament leur pensée-pouvoir unique. À leurs yeux, les publicains ne peuvent qu’être mauvais, comme agents des Romains et d’Hérode Agrippa. Mais Jésus voit le fond de leur cœur et veut les transformer et  les rétablir, dans ce qui sera l’Eglise, où Matthieu retrouvera sa fonction de Lévite pleinement accomplie.

      Comme Zachée, Lévi-Matthieu est touché au plus profond de son être par l’Amour de Jésus qu’il avait déjà rencontré (il s’était converti grâce au miracle du paralysé pardonné de ses péchés). Un jour, il l’appelle à le suivre alors même qu’il est à son « bureau ». Et il le suit, et organise un repas pour lui. Pharisiens et scribes murmurent, ce qui permet à Jésus de dire publiquement qu’il est venu appeler les pécheurs pour qu’ils se convertissent, plutôt que les justes.
      ___Lévi-Mattaï (« le Précis, surnom qui lui fut donné par les apôtres car il était capable de rédiger rigoureusement des aide-mémoire) entre dans un nouveau combat, celui d’accepter une vie dépourvue de projets humains mais entrant pleinement dans ceux que Dieu a pour lui.

      Son expérience auprès des gens de mauvaise vie et une certaine connaissance des Romains font favoriser son  ministère, comme en témoignent plusieurs passage de la mise par écrit qu’il fit du lectionnaire oralement organisé et utilisé à Jérusalem – ce que nous appelons « l’évangile selon St Matthieu ». L’accomplissement des Ecritures (Torah et prophéties) y constitue évidemment un axe central, qui tient au fonctionnement même du lectionnaire araméo-chrétien de Jérusalem, complétant les lectures synagogales selon tel sabbat ou telle fête par des récits relatifs aux paroles et gestes de Notre-Seigneur. Dans la généalogie de Jésus qu’il donne, Matthieu mentionne deux étrangères, Rahab et Ruth, a priori en marge du peuple hébreu comme lui l’était.
      ___Tout son lectionnaire-évangile témoigne du fait que, dans la prédication de « l’Evangile » (au singulier comme écrira St Paul, c’est-à-dire l’ensemble des récitatifs mis au point et transmis par les Apôtres, plus d’autres transmis par les femmes et certains disciples), l’insistance est forte sur le « Royaume de Dieu » qui doit venir (mais à travers des tribulations, Mt 24) ; par respect pour le nom de Dieu que l’on n’écrit pas, Matthieu notera « Royaume des Cieux ».

      Selon un recoupement de traditions occidentales et orientales (Rufin, saint Euchère de Lyon, Socrate, etc.), Matthieu partit avec Mathias, rejoindre la diaspora hébraïque de Nubie (future Ethiopie), couvrant sans doute déjà le Yémen actuel. C’est probablement de là que venait l’eunuque de la reine Candace, baptisé par Philippe, et c’est lui sans doute qui l’accueillit à Naddaver où il serait resté 33 ans. Il y avait dans cette ville deux habiles magiciens, Zaroës et Arfaxat, qui trompaient les habitants en leur causant des maladies qu’ils savaient guérir. Matthieu ne tarda pas à découvrir leurs sortilèges et à désabuser le peuple dont beaucoup se convertirent.
      ___Quand il eut ressuscité le prince héritier Euphranor, le roi et la reine reçurent le baptême avec toute la maison royale et les notables de la province. Euphigénie ou Iphigénie, fille du roi Eglippe, devint « mère de mémoire », à la tête d’un couvent de plus de deux cents vierges. Il meurt martyr en 61, à Sanaa probablement, par les mains du nouveau roi Hirtacus qui voulait épouser Euphigénie. Son corps fut transféré à  Salerne en 954 puis à la cathédrale de Beauvais pour la mettre à l’abri des pirates turco-arabes ; malheureusement, il ne put échapper aux destructeurs de la Révolution.



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